Mers-les-bains, les 9 et 10 juillet
Première escale pour l'exposition de Maria Desmée: Mers-les-bains. Face à la mer, pendant le salon du livre "Mers les livres", nous avons présenté l’œuvre aux passants. L'objectif était de faire naître une petite pensée poétique autour de la mer, l'été, les vacances... et d'en faire au moins trois petites phrases, un petit poème. Pour ceux qui se sont prêtés au jeu, ce fut l'occasion d'oser la poésie. Bien souvent les premières lettres sont hésitantes, mais bien vite les mots l'emportent. Nous vous remercions tous d'avoir partagé ces quelques minutes et vos textes avec nous.
Un parasol à la Monet
Quelques cabines en toit d’usine
Hachant l’horizon bleuté d’une mer opale
Evelyne I.
Sur la croisette
J’ai rencontré des poètes
avec qui j’ai fait causette
des beautés de la planète.
Philippe M.
Le Crotoy offre sa baie et sa lumière
Mers offre son front face à la mer
Une humour flatteuse charme nos yeux.
Jean-Pierre T.
A Mers le Samedi
Des blondes, des chiens, des blonds
Et des livres.
Nicolas N.
Sous-Bois
Sous-toit
Sous-mois
(Au choix…)
Thomas S.
Me voici au bord de la mer
bercée par la fièvre
des artistes en tout genre.
C’est une merveille
qui comble ce temps maussade.
Marie Rose G.
La mer de mon enfance n’a pas changé.
Toujours ce bleu et ce vert qui se confondent.
Catherine L.
La houle balance les bateaux.
Les cerfs-volants flottent dans le ciel sur le vent qui nous caresse la peau.
La vie est belle au bord de l’eau.
Pascal D.
J’aime bien la mer parce que : je peux me baigner et jouer à cache-cache derrière les cabines. Il y a plein d’autre chose à faire…
Sarah D. 9ans
Où suis-je,
Le soleil me chauffe la tête
l’air embaume mon espace.
Mes pieds, doucement reposent
sur la mousse claire.
La lumière est tamisée
par ses grands arbres.
Mais où suis-je ?
Catherine G.
Merci pour ce merveilleux voyage dans les arbres,
Face à la mer.
Jeanine C.
Je vois un parasol et derrière je vois la mer.
Je vois les cabanes, les bouées et les gens sautés.
Je vois des sauveteurs sur un bateau en train de naviguer sur l’eau.
Raphael
Je vois l’eau qui bouge au rythme des vagues.
Les rayons du soleil réchauffent ces vagues.
L’ondulation des vagues et la chaleur du soleil me berce.
Stéphane S.
Peindre pour Rêver !
Peindre pour Voler !
Peindre pour Aimer !
Peindre à la Folie !
Peindre c’est ma Vie !!!
Dominique L.
Galets sur le plancher
Altèrent la nuit blanche arborée
Triangles blancs filent dans cet été
Souvenir d’un sourire esquissé
Ils reviendront sans doute un autre été
Parler au vent, aux vagues chaloupées.
Aude M.
La mer qui roule sur ses galets emmenant un faisceau de lumière.
Je vois vie et sable.
Martine L.
Autour des parasols poétiques de Maria Desmée, à Flixecourt le 23 juillet 2011
Produits des ateliers d’écritures
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Textes collectifs sur le modèle du poème de Pierre Maubé commençant par « Du haut du cerisier de mon grand-père je voyais… »
Il était une fois, il y a très très très longtemps un cerisier qui poussait dans un jardin de Martinique. Henry-Gérard-Gabriel-René va chercher la seule poire magique qui poussait dans un cerisier. Il est allé la chercher tout en haut du cerisier qui avait été planté par son grand-père.
De la cime il vit :
- un nuage de fleur (George)
- le soleil (Henry)
- toute la ville (Christopher)
- un jardin de légumes (René)
- Thérèse (Christian)
- Ma sœur (Dany)
- La belle ville de Péronne (Laurent)
- La Martinique (Claudine)
- Des sansonnets et des merles qui se posent (Roland)
- Les vignes de Bordeaux (Frédérique)
- Des écureuils (Daniel)
- Des hirondelles qui font le printemps (Duédal)
- Des parasols (Marie-Thérèse)
- La mer (Carole)
- Des voiliers (Gérard)
- Et les îles du Cap Vert (Idalmira)
Il ne trouva pas la poire mais il fut très content car sa quête l’avait amené à voir de bien plus belles choses encore.
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La télévache
Texte collectif Sur le modèle des Zanimaux zétonnants de Constantin Kaïteris
La télévache bleue avait quatre pattes.
Elle donnait du lait quand elle regardait la télé.
Elle broutait l’herbe en noir et blanc.
La télévache marche au courant. Et quand elle est fatiguée elle marche aux piles et même de face sa tête reste carrée.
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Le perroquetbalai
Texte collectif Sur le modèle des Zanimaux zétonnants de Constantin Kaïteris
Le perroquetbalai aimait la danse.
Sacré plumeau que ce balai !
Pour le ménage sa queue est la clef.
Il danse la valse, le tango et le zouk pour nettoyer.
Mais surtout il aime le ballet particulièrement le lac des cygnes.
A la fin de chaque représentation on lui envoie des tulipes et des roses rouges.
Puis, il fait le ménage et lustre son ramage.
Saint Ouen, 11 Aout 2011
Enfants entre 4 et 6 ans
(Sur le modèle des Zanimaux Zétonnants de Constantin Kaïteris)
Le singemaison
C’est un singe avec sa maison sur le dos
Ses tout petits amis
Avec qui il fait de la poésie,
Vivent tous sur son dos
Il va d’arbre en arbre
Dans des hêtres, des sapins et des platanes
Chasser des bananes
Il les range dans des petits placards
Mais elles sont trop grandes !
Il fait donc une potion magique avec
- de l’herbe
- des oignons
- du poivre
- quelques poignées de sable
- une pointe de licorne
Mais lorsqu’il veut les manger, elles sont si petites qu’il est bien attrapé !
Gino, Raphael, Elia, Jonathan, Tom, Nathan, Estéban, Rachel, Océane, Maëva, Célina, Mélodie, Ethan, Enzo, Kimberley
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Sur le modèle « si j’étais un arbre »
Si j’étais un arbre,
Je serai un saule pleureur
J’aime leurs branches qui retombent prés de l’eau,
L’élégance et la puissance de cet arbre si particulier.
Sabine et Isabelle
Si j’étais un arbre,
Je serai un arbre centenaire,
Pour connaître mes petits enfants
Et les enfants de leurs enfants.
Corinne
Si j’étais un arbre,
Je serai un arbre gourmand,
De confiseries, du chocolat, plutôt sucré
Parfois salé.
Kathy
Si j’étais un arbre,
Je serai un arbre fruitier
Poires, cerises et même des fraises
Pousseraient sur mon ramage.
Sarah
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Textes sur Saint-Ouen
A Saint-Ouen plage,
Je nage dans une piscine de balles multicolores
Je fais des châteaux de sable dans un bac à sable
Je bronze sur l’herbe
Je bois du thé
Saint-Ouen plage, une plage extraordinaire et hors du commun
Linda
A Saint-Ouen plage, pas d’eau
J’y vais avec ma mère, mais toujours pas d’eau
Il y règne tout de même un air de vacances
Ah ! Une piscine ! Mais… des jouets… et toujours pas d’eau
A Saint-Ouen plage, il fait bon vivre,
Le ciel se couvre… Ah non ! Je ne veux pas d’eau !
Yves
Ailly sur Somme, 12 Aout 2011
Sur le modèle « Si j’étais un arbre »
« Auprès de mon arbre, je vivrais heureux… »
Je domine les vastes prairies le long de la rivière,
au printemps, les bourgeons éclatent au fur et à mesure
dans un tonnerre craintif et vite les feuilles sortent,
c’est l’été qui s’installe et je déploie l’ombre
bénéfique et rassurante pour le promeneur.
Et puis bientôt l’automne arrive et là la magie
des couleurs me transforme en un vitrail saisissant.
Bien vite la couleur s’est éteinte avec la nuit de l’hiver,
J’impressionne les passants de mes innombrables tentacules
c’est l’hiver et j’attends avec patience le retour du printemps.
Philipe
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Si je suis un arbre,
Je suis la vie,
Je nais, je vis, je tremble, je meurs,
Je suis là,
On peut venir me voir, me contempler, me respirer, m’entourer
Venir se protéger du soleil, de la pluie, du vent
Je suis là
Je peux être seul ou être accompagné de plein d’autres arbres.
Je suis une partie de la forêt, du patrimoine.
J’aime la vie, je suis là à toutes les saisons,
Je me décore différemment, je change de couleurs.
Je suis là pour les oiseaux, les insectes, pour vous
Je suis là, je vis.
Dorothée
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Suis-je à canne ?
Suis-je généalogique ?
Les feuilles que j’égare
sont peut-être celles d’un livre.
Mais toujours vert
je n’écris pas en vers.
Si ceux-ci sont dans le fruit
Ils symbolisent aussi la vie.
Si j’étais un arbre,
je serai un chêne
mais pas plaqué comme Claude Brassens
Guillaume
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Si j’étais un arbre, je serai un arbre mystérieux, avec de grandes branches et de grandes racines qui rentreraient dans la terre pour s’enraciner profondément.
Je protégerai tous ceux qui se promèneraient autour de moi.
Je nourrirai les peuples par mes fruits pour qu’il n’y ait plus de famine.
Mes feuilles seront d’une beauté magnifique.
Tout le monde m’admirerait de toute ma splendeur.
Michael
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Si j’étais un arbre, il y aurait de grandes branches et autant de racines qui échangeraient leur convenance jusqu’au bout des branches les plus fines.
Là s’arrêterait la comparaison avec le commun qui présente la venue et la chute de multiples feuilles vertes puis jaunes et marron enfin avant de disparaître.
Ce mouvement s’effectue en cycle annuel et si l’arbre le peut pour un temps éternel.
Mais la coïncidence avec d’autres végétations m’amènerait à changer mon action.
Certes l’ombre résultante sur le sol est souvent exploitée par les amoureux mais, comme être sous un parasol, évite trop de lumière dans les yeux.
Sous l’arbre feuillu, il n’y a ni herbe, ni fleurs, pas de cueillette.
Alors, de feuilles il n’y aura pas, pour qu’il y ait pris de moi des pâquerettes.
Jacques
Glisy, 26 Aout 2011
Sur le modèle « Du cerisier de mon grand-père, je voyais… »
Du cerisier de mon grand-père je voyais les ruches que mon oncle, Michel avait installées d’où sortaient les abeilles qui butinaient les fleurs du jardin afin de fabriquer un bon miel récolté avant l’hiver.
Annette D.
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Du cerisier de mon grand-père, je voyais de jour en jour rougir les cerises, pour les déguster la première. Aussi je guettais les oiseaux.
Une année, j’avais préparé la vieille, l’échelle pour les cueillir.
A ma surprise le matin plus une cerise dans le cerisier. Etait-ce les oiseaux où les hommes ?
Liliane N.
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Du cerisier de mon grand-père, je voyais la grande maison et je me cachais pour mieux manger en secret ces belles cerises rouges gorgées de sucre.
Je les voulais pour moi toute seule dans ce bel arbre, je me sentais libre.
Elisabeth C.
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Du cerisier de mon grand-père, je voyais plein de branches chargées de cerises rouges et orange gorgées de jus. J’en mangeais jusqu’à en avoir mal au ventre sous le regard des merles qui attendaient que je descende pour pouvoir prendre ma place.
Jacqueline G.
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Du cerisier de mon grand-père je voyais deux branches qui formaient un nid où je me sentais en sécurité.
Nul ne pouvait m’atteindre.
J’étais au paradis.
Denise
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Sur le modèle « Si j’étais un arbre »
Si j’étais un arbre je serais un arbre bien touffu au feuillage persistant afin d’abriter pendant les grands froids, le gel, la neige, les mésanges, les rouges-gorges.
Annette D.
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Si j’étais un arbre, j’aimerai être un sapin pour rentrer dans l’intimité des maisons chaque année, pour illuminer les maisons, être paré de mille choses scintillantes et voir la joie des enfants découvrant leurs cadeaux le jour de Noël.
Liliane N.
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Si j’étais un arbre, je serais certainement très grand avec une jolie couronne de feuilles sur la tête, avec une ceinture de fleurs serrée autour de ma taille, avec des branches posées sur mes hanches pour former une jolie robe.
Elisabeth C.
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Si j’étais un arbre je serais un arbre généalogique où je grimperai de temps en temps pour voir jusqu’où je pourrai aller. Je remonterai de plus en plus haut pour retrouver ces ancêtres que je n’ai jamais connu et dont plus personne ne peut me parler.
Jacqueline G.
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Quel arbre je suis ?
Mes racines nombreuses et profondes alimentent un troc fort et puissant portant un feuillage éclatant jusqu’à la cime s’élançant fièrement vers le soleil qui me nourrit.
Denise
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Haïku
Un matin d’automne
Des feuilles s’envolent
Pour retomber sur le sol
Annette D.
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Un jour d’hiver
Le bonhomme de neige se dresse
Puis fond.
Liliane N.
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Avec ce rude hiver,
L’olivier qui a lutté sans pouvoir résister
Nous a quitté
Elisabeth C.
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Un soir d’été
Un roitelet
Danse devant Minet.
Jacqueline G.
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Soleil d’été éclatant
Qui ouvre les fleurs
Qui s’inclinent en fanant
Denise
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Poème collectif
De ma fenêtre je vois,
La couleur verte qui domine,
Buissons feuillus, arbres, et tapis moussu.
Une voiture rouge au loin,
Une jolie maison blottie dans le feuillage,
Un ciel nuageux,
Le terrain de jeux coloré des enfants,
Le lampadaire qui borde la route caché,
Les buissons ardents aux feuillages verts et rouges,
Un panneau de signalisation carré,
Et le reflet de six personnes qui cherchent… avec perplexité.
***